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Travailleur indépendant : comment choisir votre mutuelle santé ?
Comment choisir sa mutuelle lorsqu'on est TNS
Publié le 9 novembre 2023

Travailleur indépendant : comment choisir votre mutuelle santé ?

Que vous soyez commerçant, artisan ou en profession libérale, être à votre compte signifie que vous êtes le seul garant de vos rentrées d’argent. Cela a des avantages, comme la liberté qu’offre le statut ou la satisfaction de gagner soi-même son argent.

Mais cela a aussi ses inconvénients, notamment les charges. La mutuelle en fait partie. Contrairement à un salarié, en tant que travailleur indépendant, vous n’êtes pas couvert par votre entreprise. Si vous êtes malade, c’est votre activité qui en pâtit. Comment choisir sa mutuelle quand on est travailleur indépendant (TNS) ? Nous vous aidons à trouver la complémentaire santé qui vous convient.

Quelle est la différence entre mutuelle et prévoyance ?

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il nous semble indispensable de rappeler la différence entre mutuelle et prévoyance.

Une mutuelle, aussi appelée « complémentaire santé », rembourse totalement ou en partie les frais de santé qui ne sont pas pris en charge pas la Sécurité sociale.

Ces frais sont liés à une maladie (soins, traitements, consultations médicales, hospitalisation, examens…), une grossesse, des soins dentaires ou optiques, ou encore à des médecines douces telles que l’ostéopathie.

Un contrat de prévoyance, quant à lui, vous couvre en cas de perte de revenus. Cela peut arriver suite à une maladie ou à une invalidité qui vous empêche de travailler. Voire à un décès – et dans cette situation, votre famille aura une compensation sur la perte de revenus.

La prévoyance anticipe donc ces coups durs, pour vous mettre, vous et votre famille, à l’abri, si de tels événements se produisent.

Dans cet article, nous parlerons uniquement de la mutuelle santé.

Pourquoi souscrire une complémentaire santé quand on est indépendant ?

Comme pour toute personne salariée ou non, si vous n’avez pas de complémentaire santé, vous ne serez pas remboursé totalement de vos soins.

Par exemple : une consultation chez votre médecin traitant coûte 25€. La Sécurité sociale rembourse 16,50€. Sans mutuelle, vous financez vous même le reste.

Alors c’est sûr que c’est peu pour une consultation chez le généraliste. Mais la facture monte vite pour une hospitalisation ou des lunettes !

De plus, en tant que travailleur non salarié, vous bénéficiez du même niveau de remboursement par la Sécurité sociale que les salariés. C’est le cas notamment pour des soins courants, tels qu’une consultation chez le médecin ou la prise d’un traitement médicamenteux.

Mais souvent, ce remboursement est insuffisant : les travailleurs indépendants sont moins bien protégés que les salariés. En effet, certaines garanties sont moins élevées, tout simplement car vos cotisations sociales sont plus faibles qu’une entreprise qui emploient des salariés.

Opter pour une mutuelle santé s’avère donc indispensable pour compléter le remboursement de la Sécurité sociale. Vous pourrez alors bénéficier de garanties complètes et personnalisées en fonction de vos besoins de santé.

Vous pouvez également choisir une mutuelle qui couvre les dépenses de santé de votre famille, conjoint ou enfant(s).

Des complémentaires santé sont spécialement conçues pour les TNS.

Celle que vous choisirez prendra en charge vos principales dépenses de santé à hauteur du niveau de remboursement défini lors de la souscription.

Comment choisir une bonne mutuelle santé quand on est travailleur indépendant ?

Définissez vos besoins en tant qu’indépendant

Travailleur indépendant ou non, définissez vos priorités. Vous devez choisir une mutuelle en fonction de vos besoins. Ceux-ci sont différents selon les personnes, donc aucun contrat n’est adapté à tout le monde.

Établissez une sorte d’état des lieux de vos habitudes de santé.

  • Quel est votre statut en tant que TNS ? Etes-vous micro-entrepreneur, gérant d’EURL ou d’EIRL, ou alors gérant majoritaire de SARL ? (En sachant que les dirigeants de SAS ou de SASU sont assimilés salariés.)
  • Quels sont vos soucis de santé récurrents ? Par exemple, si vous êtes sportif, vous avez peut-être besoin d’aller chez l’ostéopathe ou le kinésithérapeute.
  • Consultez-vous des praticiens de médecines douces ?
  • Êtes-vous amené à consulter des médecins spécialistes régulièrement ?
  • Avez-vous des besoins en optique, comme un renouvellement de lunettes ou des lentilles ?
  • Avez-vous une maladie chronique ?
  • Prenez-vous un traitement médicamenteux régulier ?
  • Avez-vous des enfants dont vous souhaitez couvrir les frais de santé ?
  • Avez-vous besoin de soins dentaires ?
  • Quel âge avez-vous ? On ne le dit pas assez souvent, mais le tarif d’une mutuelle varie en fonction de votre âge. Les risques de maladie sont malheureusement plus courants à mesure que nous avançons en âge.
  • Avez-vous besoin de services supplémentaires tels qu’une garde d’enfants ou une aide-ménagère ? Cela peut être utile en cas d’hospitalisation ou d’immobilisation à domicile.
  • Souhaitez-vous que votre mutuelle couvre vos enfants, et/ou votre conjoint ?

Ce sont autant de questions que vous vous poserez pour choisir la mutuelle qui vous convient.

Dans tous les cas, vous pourrez faire évoluer votre contrat en fonction de l’évolution de vos besoins. Par exemple, à terme vous aurez peut-être besoin de porter des lunettes (c’est le risque si vous travaillez principalement sur ordinateur). Ou vos enfants devront éventuellement porter un appareil dentaire.

Les complémentaires santé proposent en général plusieurs formules, adaptées à vos priorités de travailleur indépendant.

Bien sûr, les garanties que vous choisissez impactent forcément le tarif qui vous sera proposé.

Comparez et regardez d’un peu plus près les taux de remboursement

Sélectionnez plusieurs mutuelles qui s’adressent aux travailleurs non salariés. Prenez le temps de les comparer.

En plus de vos besoins, attardez-vous donc sur le tableau de garanties proposé par les mutuelles vous avez pu sélectionner.

Les remboursements sont souvent exprimés en pourcentage. Ils reposent sur un tarif de base défini par la Sécurité sociale. Ce tarif de base n’est pas forcément équivalent au tarif réel d’un spécialiste ou au coût réel d’un soin. Par exemple, le tarif de base de la Sécurité sociale pour une monture de lunettes est de… 2,84€. Et elle ne rembourse que 60% de ce tarif de base.

Dans le tableau de garanties, 100% de la base de remboursement signifie que vous serez remboursé par la Sécurité sociale et par la mutuelle sur ce tarif de base.

Exemple : le tarif de consultation chez un médecin généraliste au cabinet est défini à 25€ par la Sécurité sociale. Celle-ci rembourse 70% de votre consultation. Si votre mutuelle indique 100%, cette dernière vous remboursera les 30% complémentaires.

Deuxième exemple, moins avantageux : la Sécurité sociale a fixé un tarif de monture de lunettes à 2,84€, qu’elle rembourse à 60%. Pourtant, on sait tous qu’une monture de lunettes coûte bien plus cher. Si le tableau de garanties de la mutuelle mentionne 100% pour cette catégorie, vous serez remboursé des 40% restants de ces 2,84€. Le reste sera donc à votre charge.

Cependant, pour ces besoins spécifiques, certaines offres de complémentaires santé remboursent à plus de 100% de la base de remboursement. Elles peuvent notamment proposer des forfaits de plusieurs centaines d’euros.

Renseignez-vous sur les délais de carence

Le délai de carence est une période de quelques semaines, voire mois, pendant laquelle vous payez des cotisations mais vous n’êtes pas ou peu couvert par votre mutuelle.

Par exemple, vous souscrivez à une mutuelle qui prévoit 3 mois de délais de carence pour l’hospitalisation. Mais manque de bol vous vous faites hospitaliser 2 mois après votre souscription. Votre complémentaire santé ne vous remboursera pas ou partiellement.

Cependant, certaines n’ont pas ces délais de carence.

Portez attention à d’autres éléments…

…Tels que :

L’existence ou non d’un tiers-payant : avec le tiers-payant, vous n’avancez pas les frais de santé, par exemple quand vous consultez un médecin généraliste.
Les clauses d’exclusion éventuelles du contrat (comme dans tout contrat).

Et forcément, regardez le prix. Il doit être cohérent avec votre budget.

Néanmoins, il vaut mieux être bien couvert et anticiper, que de payer des dépenses de santé. On ne sait pas de quoi demain sera fait.

Aussi, sachez que les indépendants qui ont des faibles revenus peuvent bénéficier de la CMU Complémentaire (CMU-C) ou de l’Aide à la Complémentaire Santé (ACS). Ces aides peuvent financer votre complémentaire santé. Vous pouvez le demander à votre (future) mutuelle, en fournissant notamment un formulaire délivré par l’Assurance Maladie.

Déduire les cotisations de vos charges de TNS : c’est possible grâce à la loi Madelin !

Créée en 1994, la loi Madelin permet de déduire les cotisations que vous versez à votre mutuelle santé. Et donc, vous paierez moins d’impôts.

De plus, elle assure également une protection lorsque vous ne pouvez plus travailler. Suite à une hospitalisation ou un accident par exemple, pouvant entraîner une perte de revenus.

Elle vous couvre également selon votre métier.

Des offres de mutuelles spécifiques aux travailleurs non-salariés sont éligibles à la loi Madelin. Mais pas toutes, donc renseignez-vous.

Ne sont éligibles que les commerçants et artisans relevant du régime des bénéfices industriels et commerciaux, ainsi que les professionnels libéraux relevant des bénéfices non commerciaux.

Les micro-entrepreneurs ne peuvent pas prétendre à la réduction fiscale. En effet, ce statut bénéficie déjà d’un abattement sur le chiffre d’affaires au moment de payer les impôts.

Une fois que vous avez réfléchi à toutes ces questions, affiné vos besoins et défini votre budget, lancez-vous ! Vous pouvez obtenir un devis gratuit en moins de 2 minutes pour notre offre SANTE PRO, dédiée aux TNS. Et comme nous savons que votre temps est précieux, vous pourrez même souscrire directement en ligne.

Certes, souscrire à une mutuelle santé représente un coût pour les travailleurs indépendants. Mais, ne faites pas l’impasse sur votre santé, par mesure d’économies. D’autant plus qu’une partie des cotisations peut être déduite de vos impôts grâce à la loi Madelin. Anticipez un problème médical, qui pourrait impliquer une simple consultation chez le généraliste, ou une rééducation chez le kiné, un soin optique, ou alors l’apparition d’une maladie chronique. Votre santé doit être votre priorité 😉